le collecteur n'avait pas commencé sa ronde que ses mains étaient déjà prises c'est ainsi qu'il décida que ses yeux porteraient pour lui le poids des choses et lorsque sa force optique le quittera finalement il pourra se débarrasser des images pour enfin dormir. elles s'échapperont. alors le collecteur les rattrapera à la volée et enfermera leurs restes dans des cages de bois improvisées et c'est avec nostalgie déjà qu'il les entreposera, pour n'y revenir jamais presque.
C'est au travers de processus de traductions - transformant le réel en données numériques, la vidéo en dessin, le souvenir en peinture... - que je tente de mettre à jour des réserves ; entendues à la fois comme vocabulaire technique et pictural, mais aussi comme l'idée de zones tendues, entre potentiel inexploité et submersion.
Flux, série de 35 dessins + 1, graphite sur papier. 2022
Ecumer, 7 dessins, graphite sur papier. 2022
Les espaces infinis, peinture à l'huile sur panneaux de bois récupérés. 2022 - ?
Composites, les peintures d'Espaces infinis ne se placent pas comme des représentations du réel, mais plutôt comme des vues de l'esprit d'un espace urbain nocturne, qui se permettent des incohérences de perspectives, de jeux de lumière et des répétitions de motifs.
Ces peintures à l'huile réalisées sur bois répondent à un cycle simple : lors de déambulations nocturnes, je remplis mes yeux d'un stock de façades et d'architectures, et mes mains de panneaux de bois récupérés dans les poubelles, sur les bords de route... Au moment du retour, j'irai replacer mes peinture dans la ville, dans des espaces que je perçois comme à la frontière du public et du privé, afin qu'elles soient déplacées, emportées, récupérées. C'est un geste à la fois poétique et politique.
Le support bois redonne à la peinture un poids physique, tout en lui donnant la légerté d'être déplacée, emportée, touchée, jetée.
Luminaires,
vidéo numérique. 9,18’, muet.
L'eau les portera,
vidéo numérique. 9,19’, muet.
Fondus au noir, 65 photogrammes présentés sur écran mat. 2022